Le SPOT Beaumarchais51 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris
À tout moment, tu peux échanger :
sur Télégram :
sur Facebook :
sur Whatsapp :
1.S’informer et dialoguer sur le chemsex
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S’informer et dialoguer sur le chemsex, auprès d’associations communautaires.
Une permanence sans rendez-vous commune du SPOT et du Checkpoint :
Tous les vendredis de 15h à 21h au Boulevard Beaumarchais (Paris 03).
Des groupes d’autosupport au SPOT Beaumarchais :
Tu trouveras dans toutes les informations sur les soirées proposées, dont le Chemsex Club, tous les mardis de 19h à 21h30, qui propose une série de soirées thématiques sur le chemsex.
2.Connaître les bonnes pratiques
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Voici les principaux conseils de réduction des risques et des dommages concernant le chemsex. Les connaître te permettra d’éviter le plus possible les problèmes. Cela te donne aussi un référentiel afin d’évaluer toi-même tes pratiques.
Les chems effacent les sensations de soif, de faim et de sommeil. Il faut faire un effort pour les maintenir. Cela permet d’éviter de tourner en boucle.
On te recommande d’être autonome dans tes consommations, de ne pas dépendre des autres pour la fourniture et la consommation des chems.
Espace tes plans, plus il y a de temps entre deux plans, meilleures sont les chances qu’ils se passent bien et moins tu en subiras les effets négatifs. C’est à toi de trouver la période entre les plans qui te convient. On admet qu’il faut laisser au minimum 15 jours entre deux sessions de chemsex. Il faut entre 4 à 8 semaines pour que ton stock de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, etc.) se reconstitue totalement après avoir été vidé par les chems.
Hydrate-toi avant, pendant et après le plan. C’est important pour éviter que ton corps s’affaiblisse, d’autant plus que les chems accélèrent la transpiration. Il faut boire environ deux litres par jour.
Mange, si possible, ce que tu aimes. Cela fait fonctionner ton estomac et ton système digestif. Cela permet aussi de te fatiguer et aide à arrêter de consommer.
Fais des pauses pendant les plans, cela te permettra de te reposer, de calmer le jeu et d’éviter les dérapages obsessionnels. Change d’ambiance, d’éclairage, de musique. Concentre-toi sur autre chose que le sexe (évite les applis et le porno) et si tu le sens, sors faire un tour.
Ne partage pas ton matériel de consommation, et utilise-le une seule fois (seringues, pailles, verres et supports). Cela te permettra d’éviter les risques d’infection aux hépatites et au VIH.
Note les prises, en quantité et en fréquence. Cela te permet d’éviter de prendre trop de produits sans t’en rendre compte. Tu peux ainsi garder tes notes et voir comment tes consommations évoluent dans le temps.
Prends une toute petite quantité de produits, pour commencer. Tu verras ainsi comment tu réagis. Chaque épisode est différent. Les effets peuvent changer d’une fois à l’autre, d’un moment à l’autre, et bien sûr d’un produit à un autre.
Fais attention aux mélanges de produits, ça peut être excitant, mais c’est souvent dangereux. Espace le plus possible la prise des chems aux effets différents et/ou qui ne sont pas de la même famille.
Intéresse-toi aux chems, apprends à connaître les différentes familles, les différents effets, les notions qui permettent d’identifier les expériences, pourquoi on s’accoutume, l’importance du dosage, et surtout quelles sont les interactions des produits entre eux et avec les médicaments.
Et n'oublie pas :
- Fais-toi dépister (IST, VIH, hépatites…) tous les trois mois et à chaque fois que tu as un doute. Mets-toi des alarmes pour ne pas oublier ton traitement (ta PrEP ou ton traitement VIH).
- Partage tes expériences auprès d’autres usagers.es, d’associations communautaires et/ou de soignants.es, si besoin.
- Les chems modifient ta perception de la réalité et les réactions à ton entourage. Attention au consentement ! Ton consentement, comme celui de ton-ta-tes partenaire-s, doit rester explicite, renouvelé et enthousiaste.
3.Faire analyser ses produits
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À Paris, tu peux venir au du lundi au vendredi pour y déposer des échantillons à faire analyser.
Pour analyser tes produits à travers toute la France, il existe un réseau, . Sur ce site, tu trouveras tous les lieux qui collectent les produits à analyser.
L’analyse de produits consiste à vérifier leur nature et leur qualité.
Elle peut être qualitative : est ce que la molécule trouvée correspond bien à ce qui est attendu ? Et elle peut aussi être quantitative : quelle est la proportion du produit attendu dans l’échantillon ? Éventuellement, l’analyse peut aussi trouver les produits de coupe, s’ils sont connus.
Les techniques d’analyse de produits reposent sur la comparaison d’un échantillon avec une banque de référence. Quand un produit n’est pas identifié du premier coup, il est envoyé dans un autre laboratoire, qui procède à une recherche plus poussée. C’est ainsi que la banque s’agrandit au fur et à mesure.
4. Informations globales sur le chemsex
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Voici quelques sites qui proposent de nombreuses informations et des services utiles :
Tout ce que l’association propose comme brochures, vidéos, ressources…
Un site marseillais de la structure Bus 31/32, qui propose de nombreuses informations sur les pratiques et les produits, ainsi que l’accès direct à de l’aide et de l’autosupport, via la page contacts.
Un site lyonnais du COREVIH, avec des vidéos, des dossiers thématiques ( notamment sur le consentement) et une carte interactive qui te permet de trouver des structures d’accueil partout en France, par discipline : addicto, CSAPA, psy, santé sexuelle…
Site belge qui reprend toutes les informations utiles concernant le chemsex et propose aussi des guides et des conseils pour intervenir sur sa conso, ainsi que pour trouver de l’aide.
Un forum d’autosupport animé par des consommateurs, avec des trip reports et des échanges sur les produits et leurs effets.
5.Se fournir en matériel de RdR
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Pour trouver l’ensemble des CAARUD où tu peux aller chercher du matériel de réduction des risques gratuit et de l’information.
Pour commander gratuitement du matériel qui te sera envoyé par courrier postal.
6. Trouver de l’aide en ligne
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Le dispositif d’écoute et de soutien chemsex de AIDES propose :
- Une ligne WhatsApp au . Un.e intervenant.e répond aux messages écrits et oriente vers les structures pertinentes.
- Le groupe Telegram permet d'échanger entre personnes pratiquant le chemsex;
- Le en visio, un groupe d’autosupport en ligne proposé par Aides tous les jeudis à 18h.
7. Les critères de l’addiction
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À quel moment peut-on considérer que l’on est dans une addiction ?
Il y a plusieurs façons d’évaluer l’addiction. Sur ce site, tu trouveras les utilisés en santé publique. Plus simplement, il est recommandé de se poser des questions quand certains des critères suivants sont manifestes :
Tu ne peux pas t’empêcher de consommer, alors que tu sais que ce n’est pas le bon moment, alors même que tu n’en as pas vraiment envie.
Tu perds le contrôle, les dosages sont de plus en plus forts, tu mélanges des produits, les plans sont de plus en plus rapprochés.
Les plans chems prennent beaucoup de ton temps, la recherche des produits et des partenaires sont ton activité principale.
Tu y penses en permanence, tu es sollicité.e en continu.
Ta vie sociale est impactée, tu rates des journées de travail, tu annules des rendez-vous amicaux ou familiaux, tu as abandonné tes loisirs.
Ta santé physique et mentale sont affectées.
8. Les structures spécialisées en addictologie
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En France, les Centres de soins et d’accompagnement en addictologie (CSAPA) prennent en soin les personnes en difficulté avec les chems de façon pluridisciplinaire (médicale, psychologique et sociale). Il peut y avoir de l’attente pour y accéder.
Tu y trouveras de l’aide pour reprendre le contrôle sur tes pratiques ou arrêter les chems.
Tu peux trouver l’ensemble des structures de prise en soin sur la page et pour toute la France sur : .
Prends rendez-vous dans un CSAPA et dans l’attente du rendez-vous, des associations peuvent t’aider : envoie un message écrit sur la ligne WhatsApp .
À Paris, propose également un programme pour faire une pause ou réduire ses consommations de chems.
9. Échanger autour de l’arrêt du chemsex
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Si tu veux arrêter ou faire une pause :
Les Narcotiques Anonymes
Ils proposent des groupes de partage quasiment tous les jours :
Basé sur l'entraide, leur programme en plusieurs étapes vise à accompagner les usagèr.es vers l'abstinence totale.Ils ont des groupes dédiés au LGBTQIA+ :
:
Tu trouveras dans l’agenda toutes les informations sur les soirées proposées, dont le Chemsex Break, tous les jeudis de 19h à 21h30, qui est un groupe d'autosupport dédié à la pause ou l’arrêt du chemsex.